Un mois de novembre habituel pour les Sénateurs sur la glace… Le début d’un désintérêt des partisans?

Ce n’est pas un secret, depuis quelques saisons, le mois de novembre est plutôt mortel pour les Sénateurs d’Ottawa. Ce dernier est synonyme de performances sans inspiration, de blessures chez des joueurs clés et des défaites écrasantes en résultent. Cette année, tout comme en 2017, les Sénateurs avaient au calendrier deux matchs en Suède dans le cadre de l’événement Global Series de la LNH. Vous vous souviendrez qu’en 2017, la saison complète des Sens a déraillé à la suite de ces deux matchs en Suède.

Bien qu’ils aient remporté ces deux matchs, la saison a piqué du nez de manière dramatique. Le mois de novembre 2023 s’est déroulé exactement de la même manière. L’équipe ne disputait que 9 parties, dont deux en Suède. Un résultat de 4 victoires dont deux lors du Global Series et une seule victoire devant leurs partisans. Des défaites écrasantes et démoralisantes en fin de calendrier et trois défaites consécutives pour débuter le mois de novembre ont plongé l’équipe au 29e rang du classement général. Une fois de plus, les partisans voient un scénario qui leur est beaucoup trop familier depuis quelques années. Un manque de consistance sur la glace, des performances pathétiques, un entraîneur-chef qui joue le même disque à la suite des défaites qui s’empilent, aucune responsabilité de qui que ce soit et un retour de l’Europe quasi sans émotion de la part de l’organisation.

On pourrait s’attendre à un changement de la part de l’organisation, mais encore une fois on demande aux partisans d’être patient en raison de la stabilité. Bien évidemment, la patience est une qualité bien connue du côté des partisans. Dois-je vous rappeler que cette équipe n’a pas participé aux séries éliminatoires depuis 2017? Que l’équipe connaît un début de saison laborieux depuis 2018? Que DJ Smith est un des entraîneurs-chefs dans la LNH ayant le plus d’ancienneté en poste parmi tous ces derniers? Que dire de la suspension de Shane Pinto, la perte d’un choix de première ronde dans la transaction Dadonov deux ans plus tard et le congédiement de Pierre Dorion?

Pourtant, l’optimisme entourant l’organisation avant le début de la saison était irréprochable. Michael Andlauer est officiellement devenu propriétaire de l’équipe et il s’est bâti une équipe impressionnante pour l’entourer. Cyril Leeder, Steve Staios, le retour de Daniel Alfredsson ainsi que Matt Nichol pour ne donner que quelques exemples. Un vent de nouveau soufflait sur l’organisation et tous les partisans, francophones et anglophones, étaient pris d’un engouement comme rarement nous l’avions vu auparavant.

À la suite d’un mois d’octobre plutôt ordinaire qui a su rogner les partisans, le mois de novembre est venu les achever. En effet, une organisation ne se plaindra que très rarement de partisans démontrant de la frustration ou de l’impatience. Cependant, de quelle manière une organisation peut-elle réagir lorsque ses partisans deviennent démoralisés, blasés et tout simplement… désintéressés? Je pose la question, car c’est exactement ce qui se produit avec les partisans des Sénateurs et avec raison.

Si je suis Michael Andlauer, je suis inquiet. Les partisans sont plus que découragés d’un scénario qui se produit année après année, des performances de la part de l’équipe qui sont plus moches que brillantes et un entraîneur-chef qui n’inspire pas confiance. Le statu quo n’est pas acceptable, mais cela semble être le plan de match de la part de l’organisation. Avant la saison, Andlauer prônait que l’organisation visait à être « Best in class ».

On peut dire que cette saison semble être tout sauf cela, du moins jusqu’à présent.  Le problème, c’est que les partisans n’ont plus l’énergie ou la patience d’être irrités, mécontents et contrariés par la situation. Ils le sont depuis trop longtemps. Maintenant, tous ces sentiments font place au désintérêt et à l'indifférence. Ça, c’est inquiétant. Les partisans des Sénateurs sont parmi les plus passionnés de la ligue et de tous sports confondus.

Les nombreuses années dans les bas-fonds du classement, à voir tous leurs joueurs favoris être échangés, année après année, à se faire répéter par plus d’un propriétaire qu’il faut être patient. La frustration a laissé place à un « je m’en fiche tant aussi longtemps qu’il n’y aura pas de changement ». Les partisans méritent mieux. Ils méritent une organisation qui leur prouve, non par des paroles qui ne valent rien, mais par des résultats sur la glace. Les partisans ne veulent plus rien entendre. Ils veulent des victoires.

Le début du mois de décembre est plus positif et bien que nous souhaitions tous que cette lancée continue, rien ne nous prouve ou ne porte à croire que ces performances représentent le début d’une nouvelle lancée. Ce que nous savons, c’est que la plupart du temps, lorsque nos attentes sont élevées, l’espoir laisse place à la déception.

Et maintenant je vous cède la parole. Pensez-vous que l’équipe pourra atteindre son plein potentiel d’ici la fin de l’année 2023? Quelle version des Sénateurs est la réelle version de cette équipe? Est-ce qu’un changement d'entraîneur-chef est essentiel, ou faut-il préconiser la patience?