Jours d’un avenir passé; Jacques Martin et Daniel Alfredsson derrière le banc des Sénateurs

À chaque semaine à La Brigade, nous discutons d’enjeux et nouvelles marquantes de l’équipe tout au long de la saison. Tout le monde, du joueur au partisan, a une histoire. Cette semaine, on discute du retour de Jacques Martin comme entraîneur-chef des Sénateurs, 19 ans plus tard!

Jours d’un avenir passé; Jacques Martin et Daniel Alfredsson derrière le banc des Sénateurs

Lors de son passage à La Brigade en avril dernier, Jacques Martin nous avait partagé ses moments les plus marquants dans l’organisation des Sénateurs d’Ottawa, de la rivalité Ottawa-Toronto et des séries éliminatoires qui ont laissé plus d’une cicatrice. Depuis, il a dirigé plusieurs équipes et a remporté la Coupe Stanley à deux reprises lors de son passage dans l’organisation des Penguins de Pittsburgh en 2016 et 2017 en tant qu'assistant-coach. Le 6 novembre dernier, Steve Staios annonce l’embauche de ce dernier à titre de Conseiller principal à l’équipe d’entraîneurs des Sénateurs d’Ottawa. Le 18 décembre, l’organisation annonce que ce dernier devient entraîneur-chef par intérim. Son assistant? Nul autre que Daniel Alfredsson! 

Lors de sa première entrevue suite au congédiement de DJ Smith, Martin a souligné le fait que Daniel Alfredsson était un facteur majeur dans sa décision de prendre le rôle d’entraîneur-chef par intérim pour le reste de la saison 2023-204. Ensemble, ils amènent un pedigree impressionnant. Mardi soir, les Sénateurs affrontaient les Coyotes de l’Arizona. Il s’agissait du premier match suite à l'ère DJ Smith. Bien que l’équipe ait pris une avance de 3-0 en première période, elle s'est écroulée en troisième période. Une cinquième défaite de suite et une autre défaite en temps réglementaire. D’ailleurs, les Sénateurs n’ont accumulé aucun point via une défaite en prolongation cette saison-ci. Les partisans ont pu assister aux mêmes problèmes habituels qui hantent cette équipe depuis plusieurs années.

Bien évidemment, un miracle du jour au lendemain n’allait pas se produire. Jacques Martin n’a pas eu l’occasion de diriger une seule pratique avant la joute de mardi. Lors de sa conférence de presse après le match, Martin a souligné que l’équipe devra s’ajuster sur trois à quatre aspects avant la partie de jeudi face à l’Avalanche du Colorado. Il aura le temps de préparer les joueurs à l’aide d’une séance vidéo, une pratique mercredi et probablement une séance libre sur la glace jeudi matin, avant d’affronter Colorado plus tard en soirée. Martin a du pain sur la planche avec cette équipe et les nombreuses lacunes qui ternissent les résultats sur la glace ne disparaîtront pas de si tôt. Nous avons relevé trois problématiques majeures sur lesquelles, Jacques Martin et Daniel Alfredsson, devront vraisemblablement adresser d'ici la fin de la saison :

1.     Gestion de la rondelle en zone défensive

Une catastrophe. On pourrait décrire la gestion de la rondelle et du positionnement des joueurs en zone défensive de la sorte. On pourrait croire qu’une panique s’installe chez les joueurs et que toute notion de structure est instantanément oubliée. Lors du but égalisateur des Coyotes, quatre joueurs des Sénateurs (oui vous avez bien lu) ont observé la rondelle transportée par Stecher. Clayton Keller est oublié en couverture défensive, Zub n'a pas le temps de resserrer sa couverture et Keller dépose le disque derrière Korpisalo. Jacques Martin parle souvent d’attention aux détails. Il faut croire que tout se joue dans les détails.

Sur le but gagnant des Coyotes, tout semble sous contrôle jusqu’à ce qu’un tir de la pointe dévie à la droite de Korpisalo. Travis Hamonic est le défenseur interpellé dans cette situation et au lieu de couvrir le joueur des Coyotes situé à sa droite, il décide de tourner le dos au jeu et redirige la rondelle dans son filet (oui vous avez à nouveau bien lu…).

Finalement, en fin de deuxième période, les Coyotes circulent à bon escient en zone offensive. Les Sénateurs s’effondrent devant leur gardien en plus d’oublier leur couverture défensive. La séquence plus bas est à 5v5. Il ne s’agit pas d’un avantage numérique pour l’adversaire. Comment se fait-il qu’un joueur soit laissé à lui-même à l’embouchure du filet? Malheureusement, il s’agit d’une couverture ratée de la part de Crookshank. Cependant, plusieurs seront rapides à pointer qu’il s’agit d’une recrue et de son deuxième match en carrière. Je répondrais à ces gens que l’organisation vante sa philosophie de stratégie identique tant dans la LAH que dans la LNH. Il n’est pas question d’un manque d’expérience, mais plutôt d’un problème de stratégie.

2.     Un sens de la responsabilité chez les joueurs.

Jacques Martin et Daniel Alfredsson devront demander des standards élevés de la part de leurs joueurs. Trop souvent, un manque d’effort ou d’intensité restait sans conséquence sous l’ère Smith. Bon match ou mauvais match, on ne ressentait pas un sentiment de fierté de la part des joueurs. Peut-être est-ce un manque de volonté? Un sentiment de découragement qui s’est installé au fil des défaites? L’arrivée d’un ancien gagnant du trophée Jack Adams remis au meilleur entraîneur-chef de la LNH ainsi qu’un membre du Temple de la renommée et ancien capitaine des Sénateurs d’Ottawa viendront non seulement monter les standards, mais apporter une crédibilité inégalée. Ils exigeront que les joueurs soient compétitifs et rien de moins ne sera accepté. Après tout, ce sont des athlètes professionnels. On devrait s’attendre à ce genre de mentalité.

3.     L’identité de l’équipe

À la suite de la défaite de dimanche soir face aux Golden Knights de Vegas, Claude Giroux s’est adressé aux journalistes, qualifiant l’équipe comme étant « fragile ». Il n’a pas tort. Bien que cette équipe déborde de talent, on ne peut ignorer qu’elle cherche toujours à trouver son identité. Tkatchuk qui jette les gants trop souvent pour remonter le moral des troupes, Stützle qui tente de déjouer l’équipe adverse à lui seul avant de perdre possession du disque ou même Chychrun qui tente de remplacer du mieux qu’il peut les minutes de Chabot en son absence. Ce dernier semble ne plus savoir s’il doit défendre ou attaquer et sa confusion se ressent dans son jeu. Est-ce que le quatrième trio des Sénateurs représente une ligne énergique qui crée des maux de tête pour les équipes adverses ou est-elle plutôt un handicap qui se retrouve encloitré en zone défensive à chaque partie? Les deuxièmes périodes épouvantables s’expliquent de quelle manière?

De plus, l’équipe n’a toujours pas établi qui de Forsberg ou Korpisalo est son véritable gardien de but partant. D’ailleurs, les deux gardiens se retrouvent parmi les pires dans la ligue. Est-ce uniquement de leur faute? Nous sommes tous d’accord pour dire que non, mais les chiffres sont plutôt parlants et alarmants. Finalement, les unités spéciales, tant en avantage numérique qu’en désavantage sont dans le top dix des pires unités spéciales selon chaque catégorie respectivement.

Et maintenant je vous cède la parole. Quels sont les autres ajustements que Martin et Alfredsson devront apporter à la formation? Croyez-vous qu'ils pourront sauver la saison? Auriez-vous d'autres souhaits d'ici la fin de la saison? Je vous encourage à aller écouter le dernier épisode de La Brigade alors qu'on en discute avec Sylvain St-Laurent!


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